Biographie:
Monument du Football planétaire, Georges Best est né le 22 Mai 1946 à Belfast.
Génie, magique, légendaire, ceux qui l’ont vu jouer ne l’oublieront jamais. Talent inouï, Georges est tout en haut du Panthéon Footballistique, éliminant les défenses à lui tout seul avec une habilité fantastique et une touche qui lui est particulière.
Le ballon était comme collé à ses pieds, sa vitesse était énorme, ses deux pieds exceptionnels, et son jeu aérien grandiose. Le tout avec une confiance et une arrogance avec lesquelles il a tout tenté, et a réussi l’incroyable.
On peut imaginer qu’un technicien comme lui était mou et pas assez physique, mais Best était parmi ces légendes qui possédaient tout les dons footballistiques, solide, tenace et enthousiaste ne lâchant jamais rien , même dans un temps où les arbitres n’avaient pas l’impact que nous observons de nos jours.
Jouant à gauche, à droite et même devant, Georges a en quelque sorte bâti ce mythe mancunien, un cadeau du ciel dont l’histoire pouvait sûrement mieux, beaucoup mieux finir.
Le génie de Belfast
Il était clair pour Sir Matt Busby depuis le début que ce jeune homme, pommé, de 16 ans natif d’Irlande du Nord demeurait quelque chose de très spécial. Le recruteur mancunien de l’époque, Bob Bishop, qui l’a par ailleurs repéré avait tout de suite envoyé un télégramme à Busby en 5 mots : « Je pense t’avoir trouvé un génie. »
Best a fait ses débuts chez les professionnels à tout juste 17 ans en 1963. Il était sans doute le pion essentiel qui a mené Manchester United à soulever La League Championship au début dans les années 1960.
Son statut de superstar a réellement vu le jour à partir de 1966, spécialement lors de sa performance contre le SL Benfica à Lisbonne où les Reds de Manchester ont gagné par 5-1 dont un doublé du prodige. La presse portugaise l’avait alors qualifié d’ « El Beatle »
L’apogée
Après 5 stupéfiantes années footballistiques, Georges Best à finir par écrire ses vraies lettres d’or quand il mena Manchester United a soulevé la première Coupe Européenne dans l’histoire de son club mais aussi dans celle du football britannique. En marquant notamment un superbe but à lui tout seul driblant tour à tour les défenseurs adverses et finalement le gardien but. Plus tard, il a laissé entendre qu’après avoir balayé le portier portugais, il voulait se coucher par terre et pousser le ballon de la tête, des déclarations qui pouvaient outrer à l’époque, mais qui dans un certain sens témoigne du joueur incroyable qu’il peut être.
Tout le monde s’accorde à dire que l’apogée de Georges et sa consécration étaient en 1968, ayant été élu meilleur joueur Européen et National de l’année. Il était aussi le meilleur buteur du club cette année là avec 28 réalisations, des performances qu’il confirma lors des 4 années suivantes. En 1970, il marqua 6 buts lors de la victoire 8-2 face à Northampton, record qu’aucun joueur n’a pu atteindre à United.
Tout le monde retient ses buts d’anthologie contre Sheffield United, Chelsea, West Ham et son lob somptueux contre les Spurs. Des buts que seul, la télévision a su archivée mais quand est-t-il de ses autres actions de magie que la technologie n’a su retenir ? Questions auxquelles nous n’en aurons jamais la réponse.
Le 5éme Beatle
Surnommé le « 5éme Beatle », il était l’une des grandes stars en Grande Bretagne dans les années 1960, icône de cette génération d’après guerre libérée.
Georges était quelqu’un de charmant, attirant les fans et spécialement les femmes, il recevait, en effet, 10.000 lettres par semaine… Chose inédite dans le monde du Foot à l’époque. Malheureusement, c’est ce statut de « pop-star », l’alcool et les femmes qui lui ont causé plus tard une chute inéluctable.
La presse le harcelait à longueur de journées, ne lui permettant pas d’accomplir son vrai job celui de footballeur. Il a ouvert une boite de nuit et des boutiques de mode qui n’ont pas eu le succès escompté, pendant que ses relations avec les plus grandes actrices et stars internationales ont constamment provoqués des pressions et remous incontrôlables.
Le déclin
Matt Busby, son premier coach, pas plus que les autres ensuite n’ont réussi à le contrôler. Le plus souvent, George Best manquait simplement l’entraînement. Il était pardonné le week-end suivant. Malheureusement, la situation n’allait pas en s’arrangeant. On allait l’apercevoir plus souvent par la suite à la une des tabloïds suite à une soirée arrosée que sur les terrains d’entraînement. En 1965, après son premier titre de champion d’Angleterre, il devient une rock star. Surnommé le cinquième Beatle, notamment pour sa coupe de cheveux atypique, il reçoit des milliers de lettres de fans par semaine, on l’aperçoit dans des pubs ou sur des podiums de mode. Best est à ce moment-là beaucoup plus qu’une star de football.
Voir United se faire balayé par des équipes qu’ils ont eu l’habitude de dominer à outrance ces dernières années ont eu un effet dévastateur sur Goergy, son amour pour le football en été affecté. Il trouva refuge dans la boisson, les boîtes de nuit et les femmes, manquant la plupart des entraînements notamment.
Sa carrière ensuite, est une succession d’entraînements manqués, de nuits passées en discothèque, au pub ou en prison, selon les circonstances. Anecdote parmi d’autres : un garçon d’hôtel le trouve en compagnie de Miss Univers, £ 20000 sont éparpillés sur le lit en petite coupure. Soirée classique... La vie de Best fourmille de ce genre d’anecdotes. Il raconte lui-même que quand il jouait aux Etats-Unis, il vivait dans une maison proche de la mer et que, pour aller sur la plage, il lui fallait passer devant un bar. Il n’a jamais vu la mer !
En 1972, il annonça sa retraite à seulement 26 ans, mais il fut finalement persuadé de rester par Docherty, manager de l’époque. Mais son retour n’était pas un succès, et Georges décida alors de quitter définitivement le club de son coeur en 1974. Il disputa son dernier match contre les QPR.
L’après United
Il joua pour plusieurs clubs après avoir quitter United, notamment Fulham (76-77). Puis il rejoins Stockport County, Hibernian et des équipes de Football Américaines, comme le L.A. Aztecs (1977-1978), Fort Lauderdale Strikers (78-79) et finalement San Jos Earthquakes (80-81). Georges avait toujours cette touche de génie, mais il n’arriva jamais à son niveau d’antan.
Il décida alors de terminer sa carrière avec Bournemouth en 1983, même s’il prenait souvent part à des matchs pour la bonne cause. Dans les années 1990, il se tourna vers le métier de commentateur sportif avec la chaîne anglaise de Skysports. Il était clair que le gamin de Belfast avait joué pour plusieurs clubs, mais Manchester United était son club, le club de son cœur.
En 2000, la santé de Georges se dégradait de jour en jour, la boisson en était bien sur principale cause. Mais plus tard, en 2002 une transplantation de foie réussi lui avait permis de retrouver ses forces et sa santé.
Les problèmes personnels continuaient à fuser malgré tout. En effet, il divorça pour la seconde fois, et n’arrivait toujours pas arrêter de boire.
Le 1er Octobre 2005, il fut transporté à l’hôpital de Cromwell pour une grippe aigue, mais il s’est avéré plus tard que son rein était gravement atteint, et son état de santé se détériora le mois suivant.
Son décès s’est fait de la même manière que sa vie, avec une présence médiatique de tous les instants, tout un symbole…
Le 25 Novembre 2005, George Best perdit son combat contre la maladie. A Belfast, Manchester et aux quatre coins du globe, le monde du football était en deuil.
1 semaine plus tard le 3 Décembre, le natif de Belfast retourna chez lui, dans son berceau pour la dernière fois. Une foule de 100.000 personnes était amassée pour dire adieu à ce génie, à ce héro Nord Irlandais.
Conclusion
Ses cheveux longs et sa gueule d’ange, son sourire et son regard malicieux déclenchaient chez les filles des crises d’hystérie comparables à celle connues chez les Beatles. Les mecs appréciaient ses talents de footballeur, sa vivacité, la promptitude de ses démarrages balle au pied. Mais ils aimaient surtout son style, son maillot au dessus du short, ses chaussettes baissées, sa barbe de deux jours. George Best faisait sonner un larsen au milieu de la pop-song trop policée du foot des sixties.
George Best est devenue une icône magnifiée de l’Angleterre des sixties. Le Royaume Uni lui voue un véritable culte, tant par la nostalgie de ses dribbles enchanteurs que par fascination pour son déclin morbide. Son image occupe toute la pochette du premier album du Wedding Present, groupe du début des années 1990, qui n’a donc jamais dû le voir jouer. Plusieurs films sont également consacrés à sa vie dissolue. George Best est vendeur. Les tabloïds sauront l’utiliser.
Même sa mort aura été mise en spectacle. A coup de communiqués tantôt rassurants, tantôt alarmistes, son agonie à l’hôpital Cromwell de Londres a été suivie pendant un mois et demi, au mépris parfois du secret médical. George Best a succombé à ses excès. Les légendes, dit-on, ne meurent jamais.
Paroles de Georges Best:
« J’ai dépensé 90% de mon fric dans la boisson, les filles et les bagnoles. Le reste, je l’ai gaspillé. »
« Si j’avais eu le choix entre marquer un but en pleine lucarne et me taper Miss Monde, j’aurais eu du mal à me décider. Par chance, les deux me sont arrivés. »
« Je n’ai réellement aimé que deux femmes dans ma vie. Malheureusement, ce ne sont pas celles que j’ai épousé. »
« J’ai connu Miss Canada, puis Miss UK, puis Miss Monde... Ma vie, finalement, est assez monotone... »
« J’arrête de boire, mais seulement quand je dors. »
« J’avais acheté une maison au bord de la mer. Entre chez moi et la plage, il y avait un bar. Je n’ai jamais vu la mer... »
« Il n’a pas de pied gauche, ni de jeu de tête. Il ne sait pas tacler et il ne marque pas beaucoup de buts. A part çà, il est parfait. (A propos de David Beckham) »
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